Editorial: l'histoire sans fin de Placebo
Deux études particulièrement intéressantes, l’une sur des porcelets, l’autre sur des cellules mammaires cancéreuses, ont été récemment publiées.
L’étude sur les porcelets[i] avait pour but de démontrer les effets d’un traitement homéopathique prophylactique sur des individus dont les mères avaient été traitées avec Escherichia coli 30CH une fois par semaine durant le dernier mois de grossesse. Les résultats se sont avérés statistiquement significatifs: une réduction par six de l’incidence de diarrhée due à la bactérie Escherichia Coli chez les porcelets des mères traitées. L’éleveur, qui était auparavant sceptique, a décidé de traiter ses animaux sur le mode homéopathique. Les infections dues à la bactérie ont maintenant pratiquement disparu de son élevage.
La seconde étude[ii], publiée en Février 2010 dans le Journal International d’Oncologie, révèle que certains remèdes homéopathiques ont un effet cytotoxique préférentiellement élevé sur des cellules d’adénocarcinome du sein, comparées à celles prélevées sur un épithélium sain. L’équipe de chercheurs explique que les remèdes homéopathiques semblent avoir une action similaire à celle du Paclitaxel (Taxotere), la drogue la plus utilisée dans les chimiothérapies du cancer du sein, mais sans ses effets toxiques sur les cellules saines. Les remèdes utilisés étaient: Carcinosin 30C, Thuja 30C, Conium 3C et Phytolacca 200C.
Les résultats de la recherche indiquent que « les remèdes homéopathiques ultra-dilués examinés dans cette recherche offrent la promesse d’être des agents effectifs préventifs et thérapeutiques dans le cancer du sein et ont suffisamment d’intérêt pour justifier des recherches supplémentaires. »
Moshe Frenkel, directeur de la recherche, professeur associé de l’université du Texas et directeur médical du programme de Médecine Intégrée au Centre de Cancérologie M.D. Anderson a déclaré: « Nous pensons que l’homéopathie doit être testée de la même manière que les nouvelles drogues utilisées en chimiothérapie. » Les chercheurs avaient pris la décision d’examiner ces remèdes homéopathiques après avoir pris connaissance de résultats prometteurs basés sur le travail du Dr Banerji, à Calcutta en Inde, sur le traitement homéopathique du cancer.
De vives réactions se sont fait entendre à la suite de ces publications, réaffirmant l’impossibilité d’un effet thérapeutique homéopathique autre que celui de placebo. Pendant que « l’histoire sans fin » de Placebo se poursuit, les homéopathes, eux, continuent de pratiquer l’art de guérir dans lequel ils excellent: l’homéopathie.
[i] I. Camerlink, L. Ellinger, E.J. Bakker and E. A. Lantinga at www.sciencedirect.com Volume 99, Issue 1, January 2010, Pages 57-62. Special Issue: Biological models of homeopathy Part 2.
[ii] Cytotoxic effects of ultra-diluted remedies on breast cancer cells by Moshe Frenkel, Bal Mukund Mishra, Subrata Sen, Peiying Yang, Alison Pawlus, Luis Vence, Aimee Leblanc, Lorenzo Cohen, Pratip Banerji, Prasanta Banerji at: www.spandidos-publications.com/ijo/36/2/395
Catégories: Editoriaux
Mots clés: editorial
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